voie ferrée, longue de quatre cent trente-cinq milles, qui s’étend de Port Arthur à Winnipeg.
Ce que sera un jour Port Arthur, on n’oserait le dire, même à la vue de l’esprit d’entreprise et de l’ambition toujours croissante de ses habitants. À notre époque de bouleversements si fréquents, où les centres et les artères principales du commerce se déplacent avec une rapidité si inattendue, il est téméraire de s’en rapporter à ses prévisions et de faire des calculs longtemps d’avance ; mais voici quelques-uns des avantages que Port Arthur possède dès aujourd’hui et que l’on peut considérer, si l’on veut, comme des promesses d’avenir. Par sa situation d’abord, comme tête de ligne des steamers des lacs, Port Arthur sera certainement un grand port d’expédition pour les produits agricoles, la Compagnie du Pacifique y ayant déjà fait construire à cet effet d’immenses élévateurs, d’une capacité de 270,000 boisseaux, et voulant y diriger exclusivement les grains de l’Ouest, afin d’être sure qu’ils ne prendront pas la voie des États-Unis.