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québec en 1900

Alors, on se rabattit sur un tramway électrique, au ras de terre. Ah !… Là, c’était encore pis. « Nos rues étaient trop étroites ! Mille accidents allaient survenir ! La circulation deviendrait impossible. »… Enfin, bref, on lâcha le tramway abaissé comme on avait lâché le tramway élevé, mais on garda scrupuleusement les rues étroites.

Maintenant, la question revient un peu, très discrètement, très doucettement sur le tapis, et même deux camps se sont formés au sujet du tramway élevé.

Deux camps, c’est rien que pour commencer !…

Les uns voudraient que la Cité réservât un vaste terrain pour en faire un parc, entre les chemins Sainte-Foye et Saint-Louis, ou sur la rivière Saint-Charles ; les autres voudraient prolonger le tramway jusqu’à la chute Montmorency et faire le parc à cet endroit.

Que ce soit ici ou que ce soit là, il semble qu’on est d’accord au moins sur la création d’un parc, de même qu’on l’est sur la situation des points de repère essentiels de la ligne, qui seraient établis aux débarcadères des « steamboats, » aux stations de chemins de fer et à l’hôtel Château-Frontenac.

Les gens de Saint-Roch, qui sont toujours en avant des autres, qui représentent l’élément jeune, actif, libéral et aventureux de la population québecquoise, ont aussi de leur côté des projets grandioses.

Ils voudraient raser le côté gauche de la rue du Palais,