beaucoup moins élevés que par voie ferrée continue ou par eau et voie ferrée alternativement, comme sur la route de Buffalo et de New-York, la distance se trouvant abrégée de beaucoup et le tonnage des vaisseaux maintenu à son maximum.
Le commerce qui se fait sur le lac Supérieur atteint déjà des proportions colossales. L’an dernier, on a fait un relevé officiel de près de dix millions de tonnes passant par le sault Sainte-Marie, ce qui équivaut à dix fois tout le tonnage océanique du port de Montréal. Si à ce chiffre énorme nous ajoutons le tonnage qui passe par le lac Michigan, par Chicago et par Milwaukee, tonnage probablement deux fois plus élevé que celui du lac Supérieur, nous verrons que si la nouvelle route de Parry Sound, si courte et si économique comparativement, pouvait faire prendre à une fraction seulement de ce trafic colossal une direction nouvelle, elle apporterait à la voie du Saint-Laurent une telle augmentation et un tel développement commercial que tout le mouvement d’expédition, des deux ports de Québec et de Montréal réunis, ne serait rien en comparaison de ce que l’on verrait alors sur notre grand fleuve.
On comprendra aisément, n’est-ce-pas, qu’une pareille question vaut la peine qu’on s’en occupe sans retard et qu’on prenne tous les moyens de lui donner une solution pratique.
VI
Vous êtes-vous jamais arrêtés, Messieurs, pour jouir du spectacle que présente la rue Dalhousie, avec ses vingt pieds