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place d’un sentier pour les piétons. Comment fallait-il donc faire ?

C’est alors que M. Tremblay, l’ex-député de Charlevoix, conçut l’idée de proposer un changement complet au maître de poste, l’Hon. M. Huntington. Ce changement consistait en ceci : la malle, au lieu d’être apportée par bateaux, le serait par le Grand Tronc jusqu’à la Rivière Ouelle, endroit de la rive sud qui se trouve presque vis-à-vis la Malbaie ; de la station de la rivière Ouelle, située fort avant dans les terres, un stage de la malle la prendrait et l’emporterait jusqu’au quai de St. Denis qui se trouve à sept milles de distance ; de là un bateau à vapeur la recevrait à son tour et la traverserait à la Malbaie, d’où elle serait expédiée à tous les bureaux de poste du nord par courriers spéciaux, sans délai et sans embarras. Ce plan a été réalisé en effet ; il est en pleine exécution depuis le commencement de l’été et il fonctionne excellemment, outre qu’il apporte un nouveau moyen de communication, et à heure fixe, au moyen duquel les deux côtes nord et sud se trouvent immédiatement reliées.



Le plus grand inconvénient ou désavantage (drawback en anglais) de la Malbaie était jusqu’aujourd’hui d’être isolée, de n’offrir aucun moyen d’en sortir au