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du Lac Saint-Jean

magnifique vallée de la Bostonnais s’y épanouit largement, librement sous le regard.


Voici, d’un autre côté, la vallée de la rivière Croche, encaissée entre deux chaînes de modeste hauteur et qui n’a pas plus d’un demi-mille à deux milles de largeur, sur environ quatre-vingt-dix milles de long. L’étendue de cette vallée est par conséquent très restreinte, ne dépassant guère une soixantaine de milles en superficie, mais elle est d’une fertilité proverbiale, formée en maints endroits par des pointes d’alluvion qui produisent en abondance le foin et tous les grains que l’on récolte dans la vallée du Saint-Laurent. « C’est à peine si l’on pourrait trouver dans toute la province un sol plus fertile et plus productif que celui de cette vallée, » dit un ancien rapport du commissaire des Terres Publiques.

La Tuque


La Tuque est le grand centre de l’industrie forestière du vaste territoire arrosé par le Saint-Maurice, industrie dont les produits s’étaient élevés jusqu’à deux millions de dollars, dans les années prospères ; mais à partir de 1880 environ, elle avait subi une diminution considérable, et les intérêts manufacturiers et agricoles s’en s’étaient