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seaux de ligne de première classe, qui peuvent entrer directement dans la baie, avec presque le même vent qu’il leur faut pour monter le Saguenay, et mouiller dans la seconde baie qui paraît avoir été formée tout exprès pour servir de darse. »

RIVIÈRES

Plus de vingt-cinq rivières, dont douze navigables en canot, et deux ou trois dans des bâtiments de petite dimension, apportent leurs eaux à la rivière Saguenay. Le cours de celle-ci est constamment navigable depuis son embouchure jusqu’à la Pointe des Roches, située sur la rive nord, à douze milles en deçà de Chicoutimi, et depuis la Pointe des Roches jusqu’à Terre-Rompue, dix-huit milles plus loin, lorsque la mer est haute.

C’est le long de ces rivières seulement que se trouvent les établissements des colons ou des pêcheurs, si l’on en excepte les deux paroisses de l’Anse Saint-Jean et de Sainte-Marguerite, parce que leurs rives seulement présentent des morceaux de terre arable échappés du chaos des montagnes. Il y a longtemps, bien longtemps, le cours de ces rivières, jusqu’au loin dans l’intérieur, était flanqué d’épaisses forêts de pins que les feux ont fait disparaître, sans qu’une nouvelle pousse les ait remplacées depuis lors.




Les rivières qui se déchargent dans le Saguenay sont en général de petite dimension. On peut citer néanmoins