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L’Anse à Peltier, dans laquelle se jette une rivière du même nom, vis-à-vis le cap à l’Ouest, offre un bon port aux navires océaniques.

L’Anse Sainte-Marguerite, sur la rive nord de la rivière, est un bon havre pour les goélettes et renferme une petite étendue de terre cultivable.

L’Anse Saint-Étienne, sur la rive sud, est à neuf milles de Tadoussac. À l’origine, quelques familles de pêcheurs seulement s’y étaient établies ; mais dès l’hiver de 1882-83, l’endroit prenait une importance considérable. La maison Price, frères et cie y faisait construire une vaste scierie qui ne débite pas moins de 9 à 10 millions de pieds de bois par année. En été, cet établissement donne de l’emploi à 250 hommes environ ; l’hiver, on en compte de 500 à 600 qui font l’abattage du bois dans les forêts de pin et d’épinette. La population de l’Anse Saint-Étienne s’élève à près de 500 âmes.

La baie Trinité est un bon havre pour les bâtiments de toute dimension. Elle est entourée d’une étroite bordure de terre arable. La marée y monte jusqu’à une hauteur de vingt et un pieds.

L’Anse Saint-Jean, sur le côté sud du Saguenay, est à vingt-deux milles de l’embouchure de cette rivière. Elle a environ trois milles de largeur sur deux de profondeur et offre un abri sûr contre tous les vents. Elle donne son nom à la paroisse qui s’y est formée et