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Barthélémy ou île Coquart, nom qui lui a été donné en l’honneur du Père Coquart, l’avant-dernier missionnaire jésuite qu’ait eu le Saguenay, et qui mourut à Chicoutimi en 1765 ; et l’île Saint-Louis, de deux milles de long sur un mille de large, que l’on dit offrir le premier bon port de mouillage, en remontant de Tadoussac.

ANSES OU BAIES

Les rives du Saguenay sont élargies par un assez grand nombre de petites baies, communément appelées anses, qui servent d’abri, suivant la profondeur d’eau, soit aux navires d’outremer, soit aux goélettes ou aux petites embarcations quelconques. Mentionnons entre autres l’anse à la Barque, l’anse à l’Aviron, la baie des Rochers, la baie Trinité, la baie Éternité, l’anse aux Cascades, l’anse aux Foins, la baie du Gros Rocher, qui est un excellent havre pour les navires, et enfin la Descente des Femmes. Cette dernière tire son nom de l’aventure de quelques Indiennes qui, envoyées à la recherche de secours par leurs maris mourant de faim, débouchèrent sur le Saguenay en cet endroit, après avoir marché longtemps le long d’une petite rivière qui y conduit. Comme détail, ajoutons que la Descente des Femmes est formée de trois petites anses qui se suivent et qui s’appellent respectivement Anse à Cléophe, Anse à Alexandre Simard et Anse à Grenon. On y fait du bois de corde et des bardeaux. La Descente des Femmes contient une petite étendue de terre arable qu’on peut évaluer à une soixantaine d’acres.