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encore, pourrait voir aujourd’hui, les uns complètement, les autres partiellement réalisés, mais la plupart en pleine phase d’exécution, les grands projets qu’il nourrissait et qui avaient paru d’abord chimériques ou extrêmement prématurés. C’est le curé Labelle qui a été jadis le véritable initiateur d’un grand projet de chemin de fer devant traverser tout le nord de la province, puis l’Outaouais, puis le nord des lacs Huron et Supérieur, et se prolonger par la Saskatchewan jusqu’aux montagnes Rocheuses. « Ce sera dans l’avenir, disait l’illustre apôtre, un autre grand chemin du Pacifique qui, par la rivière Mattawin, principal affluent du St-Maurice, se rattachera au réseau ferré du district de Québec ; on verra ensuite toutes les principales rivières de la province se raccorder à ce Grand-Tronc du nord par des chemins de fer. Je regarde aujourd’hui comme assuré le chemin de la Gatineau, allant de Hull à Maniwaki, celui de St-Jérôme au Nominingue et celui des Basses-Laurentides, avec les embranchements projetés entre le Saint-Maurice et le chemin de fer du lac Saint-Jean. »


LA LIGNE DU GRAND-NORD


Ce projet primitif, beaucoup trop vaste pour l’époque et trop au delà des ressources du pays, a été réduit successivement aux dimensions actuelles, par suite de la fusion du « Grand-Nord » avec « l’Atlantique et Parry Sound ». Mais comme on n’avait pas tardé à comprendre