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que celui de la rive opposée. Il est en général formé d’alluvion et de terre végétale recouvrant une marne argileuse sous laquelle s’étend une couche d’argile qui, elle-même, repose sur un lit de marne bleue et molle, étagement qui est un signe de fertilité remarquable ; et ce sol conserve la même composition dans toute la vallée de la Chamouchouane, jusqu’à une trentaine de milles de son embouchure, à un endroit appelé le Portage à l’Ours, alors qu’il devient sablonneux et par temps marécageux, impropre à la colonisation.

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Dans son expédition de 1828, M.  Bouchette n’avait pas dépassé le Portage à l’Ours ; de nos jours, la Chamouchouane a été explorée jusqu’à plus de cent milles de son embouchure, et l’on a trouvé qu’à cette distance elle avait encore au delà de quatre cents pieds de largeur. Elle contient de nombreux rapides et plusieurs chutes, qui deviendraient d’excellents pouvoirs hydrauliques si l’on y construisait des moulins. Son cours suit une direction à peu près nord nord-ouest, et traverse de belles forêts d’épinette, de sapin, de bouleau, de tremble et de cyprès.




Vient ensuite la Ticouapee, bordée de rives luxuriantes, qui traverse les cantons nouveaux de Parent et de Normandin, et qui vient confluer avec la grande rivière