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tions ordinaires d’établissement, quatre lots faisaient quatre cents acres pour chaque membre de l’association, ou, au total, vingt mille acres pour les cinquante membres réunis.

Les sociétaires, après avoir tiré au sort les lots qu’ils devaient prendre, convinrent de réserver une fraction de quatre cents acres pour l’érection d’un village et la construction d’une scierie et d’un moulin à farine.

Mais comme en dehors de la concession de vingt mille acres qui lui était faite en bloc par le gouvernement, il restait encore une vingtaine de mille acres de terre arable dans le canton Normandin, la société obtint du cabinet provincial qu’il lui fût permis d’établir une deuxième catégorie de part-prenants, auxquels elle concéderait des lots de cent acres.

Cette dernière facilité était surtout établie en vue de favoriser les gens du Saguenay, déjà à l’étroit dans certains cantons. Beaucoup d’entre eux voulaient aller sur de nouvelles terres, et comme le canton Normandin était réputé fertile entre tous, c’est de ce côté qu’ils voulaient se porter. Les paroisses d’Hébertville et de Saint-Jérôme, seules, étaient prêtes à fournir un contingent de deux cents colons.

En obtenant de pouvoir étendre ses opérations et de créer plusieurs catégories de colons en dehors des cinquante actionnaires primitifs, la société pouvait librement entamer