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milles, en petite embarcation, jusqu’au confluent de cette dernière avec l’Outaouais.

Il y a donc tout autour du lac Saint-Jean un vaste système de communications par eau, qui sont naturellement très avantageuses à la colonisation et qui offriront un jour de grandes facilités au commerce de la vallée, quoiqu’elles ne puissent avoir lieu que par des rivières accessibles seulement aux petites embarcations. Les principales de ces rivières sont, au sud du lac, la Métabetchouane et la Ouiatchouane. La première prend sa source dans le lac aux Rognons, à environ quatre-vingt milles de son embouchure. Elle sort de ce lac par une succession de cascades et de rapides qui atteignent parfois une hauteur de deux cents pieds, jusqu’à ce qu’elle arrive à l’endroit où les eaux qui tombent dans le Saint-Laurent par la rivière Batiscan se séparent de celles qui vont se jeter dans le lac Saint-Jean par la Métabetchouane.

C’est à l’embouchure de cette rivière que les Jésuites avaient autrefois élevé l’établissement dont nous avons parlé en détail dans un précédent chapitre. Plus tard, l’habitation des Jésuites avait été remplacée par un poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson, et celui-ci, à son tour, a disparu pour faire place à une station de chemin de fer dans le voisinage.

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