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régulièrement par une institutrice et que fréquentaient une vingtaine d’enfants, pendant une grande partie de l’année. La mission du Lac avait aussi une école tenue pendant quelques mois, mais la distance, le manque de moyens et de vêtements mettaient obstacle à ce que les enfants s’y rendissent aussi souvent qu’il eût été désirable.




Il n’y avait à cette époque, en 1850, de communication entre Hébertville et Ouiatchouane que par canot d’écorce. Les colons avaient eu le courage d’aller s’exiler ainsi dans un endroit où ils étaient privés de toute communication par terre. Ce n’était pas tout. L’automne et le printemps, alors que les voyages en canot subissaient souvent de longues interruptions, ils ne pouvaient descendre, soit à Hébertville, pour y chercher le prêtre, soit à Chicoutimi, pour le médecin. Cependant la colonisation n’en continuait pas moins d’avancer vers l’ouest du lac Saint-Jean, à mesure que le sol se montrait de plus en plus fertile.




Il y avait eu à Ouiatchouane, en 1858, 14 baptêmes, un mariage et une sépulture. On y élevait une maison de 30 pieds sur 30 pour faire la mission, et un habitant de l’endroit, Ambroise Gemme, donnait un emplacement de deux arpents sur quatre, défrichés à la herse, pour recevoir une église et ses dépendances.

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