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pelle est dans la sacristie de la nouvelle église de Chicoutimi, et le crucifix a été transporté sur l’autel du couvent de l’endroit. Enfin, la porte de la sacristie, de même qu’une vieille armoire, appartenant jadis à la chapelle, sont conservées à l’évêché. Voilà tout ce qui reste aujourd’hui, voilà les seuls débris existants de ce qui abrita pendant plus d’un siècle la piété naïve des néophytes montagnais, à peu près disparus aujourd’hui.


IV


Dans la première édition de cet ouvrage, publiée en 1880, nous écrivions les lignes suivantes, au sujet de Chicoutimi : « En 1855, il n’y avait même pas encore de chemins dans cette cité nouvelle qui, « un jour peut-être renfermera des boulevards et sera éclairée à la lumière électrique. M. Price, père, n’y passait jamais qu’à cheval, ce qui ne veut pas dire que les travailleurs des chantiers y allassent invariablement en carrosse. Les chemins qui sillonnent aujourd’hui la paroisse n’ont été verbalisés et tracés qu’en 1855. Quant à la paroisse de Chicoutimi, elle comprend tout le canton de ce nom et une population de cinq mille âmes, en y comprenant, bien entendu, celle de la ville.

« Il ne faut pas croire que cette population soit avant tout agricole ; non, elle est en général pauvre, et les hommes préfèrent travailler aux chantiers, ou faire la cueillette des bluets et celle de la gomme de sapin. La