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Sa longueur est de douze milles, et il est flanqué de ravines et de gorges qui mesurent plusieurs centaines de pieds de profondeur, en certains endroits, et ne présentent autre chose que de la terre argileuse du sommet à la base. L’autre chemin conduit de la Grande-Baie au Portage-des-Roches, à la tête du lac Kenogami, distance de quinze milles, et porte le nom de chemin du « Bassin » ou du « Grande-Brûlé » : puis il continue, sous le nom de chemin « Kenogami », jusqu’aux dernières limites de la colonisation, jusqu’à la rivière Tekouapee qui borde le canton Normandin, à l’extrême nord-ouest du lac Saint-Jean. La longueur de ce chemin est d’environ cent milles, de la Grande-Baie aux confins des terres habitées.




Le chemin Kenogami est un des plus beaux de la province. Il n’a d’autre défaut que celui d’être parfois trop sablonneux ; d’autres fois, il devient pâteux, dans les fortes pluies, là où c’est la terre glaise qui domine, comme sur les bords du lac Kenogamichiche, mais pour de courts intervalles seulement. Il est coupé par de nombreux ruisseaux et petites rivières, sur lesquels il a fallu construire des ponts et des ponceaux. Comme le sol est impropre à la culture du côté sud du lac Kenogami, sur une longueur d’environ vingt-cinq milles, et qu’il s’y trouve par suite très-peu de colons, le gouvernement est obligé de veiller lui-même par ses agents à ce que le