Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ix

nément au milieu de la solitude, et dont l’apparition fait naître toute espèce de suppositions fantastiques. Qu’était-ce que ce M. Peltier qui vivait ainsi seul dans ce lointain presque inaccessible, et quels desseins étranges y pouvait-il nourrir ? Était-ce un coureur des bois, un philosophe ou un ermite ? Aucune tradition ne nous éclaire à ce sujet : contentons-nous d’admirer l’audace et le courage d’un homme qui pouvait vivre absolument seul dans un pareil exil, entouré de tous les dangers et capable de les braver également tous.

Nous ne connaissons rien non plus de l’arpenteur Normandin ; mais son nom est désormais assuré de la postérité, puisqu’il vient d’être donné à un township tout fraîchement établi, l’année dernière, à côté du township Albanel, par une société de colonisation sérieuse qui, déjà, y a fait accomplir des travaux considérables.

D’autres townships aussi sont à la veille d’être ouverts dans des directions différentes, tels que le township Dufferin, le township Racine et le township De Quen, ce dernier