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ne la considéraient pas comme tout à fait impropre à la civilisation. »

En 1733, un arpenteur français, du nom de Normandin, se rendait jusqu’à deux cents milles au nord-ouest du lac Saint-Jean, plus loin qu’aucun arpenteur moderne ne l’a fait encore, et dressait de toute cette région la carte la plus fidèle et la plus détaillée que nous possédions encore aujourd’hui. De cette carte il n’existe, croyons-nous, qu’un seul exemplaire dans tout le pays ; nous la devons à M. P. L. Morin, qui en a fait une copie, ainsi que du rapport qui l’accompagne, au bureau des Archives de la marine française. Cette copie est conservée au département des terres de la Couronne, sous la protection vigilante de M. Genest, l’auteur de la carte de la Nouvelle-France. Nous avons trouvé en elle, non-seulement un guide sûr, mais encore, ce qui ne manque pas de prix, l’orthographe authentique et officielle des noms sauvages défigurés dans tous les écrits modernes de la manière la plus arbitraire et la plus capricieuse. Sur cette carte de Normandin on peut voir indiqué, à 189 milles au nord-ouest du Lac, l’établissement d’un M. Peltier qui se dresse inopi-