s’entr’ouvre une coulée pour donner passage à un ruisseau à travers les montagnes.
Ces deux caps sont à une distance de quarante et un milles de l’embouchure du Saguenay.
Au nombre des autres caps de la rivière, citons encore le cap Diamant et le cap Rouge, tous deux sur la rive nord, le premier à quarante-cinq milles, le deuxième è cinquante-six milles de son embouchure ; puis le cap Saint-François, en face de Chicoutimi, et trois milles plus haut, le cap Saint-Joseph. Sur la rive sud on remarque le cap à l’Ouest qui commande l’entrée de la baie Ha ! Ha ! et qui a en face de lui sur la rive nord le cap à l’Est, qui s’élève perpendiculairement, dont la base est chargée d’énormes blocs de granit détachés de son sommet, et dans les interstices desquels quelques épinettes et bouleaux nains ont trouvé assez de sol végétal pour prendre racine. Ces deux caps s’avancent considérablement dans la rivière et la rétrécissent au point de ne plus lui laisser entre eux qu’une largeur de quarante-huit chaînes.
Le Saguenay contient aussi quelques rares îles de petite dimension et de peu d’importance ; telles sont l’île Saint-Barthélémy ou île Coquart, nom qui lui a été donné en l’honneur du père Coquart, l’avant-dernier missionnaire jésuite qu’ait eu le Saguenay, et qui mourut à Chicoutimi en 1765 ; et l’île Saint-Louis, de deux milles de long sur un mille de large, que