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Jean dont nous parcourrons également la ceinture de townships en pleine colonisation ; puis nous reviendrons sur nos pas pour faire en détail la description géographique de tout l’espace qui s’étend entre l’embouchure de la rivière Saguenay et l’extrémité occidentale du lac Saint-Jean, dernière limite des établissements dans cette partie de la province.

La rive sud ou ouest de la rivière Saguenay jusqu’à la baie Ha ! Ha ! est à peine arpentée, quoique les noms d’un bon nombre de townships y figurent ; encore moins est-elle habitée. On n’y voit guère d’établissements que le long des cours d’eau qui conduisent au Saguenay, et dont les rivages offrent ça et là quelques lambeaux de terre cultivable. Il faut faire cependant une exception en faveur de l’Anse Saint-Jean, paroisse qui a pris le nom de la baie même autour de laquelle elle s’est étendue, et qui compte aujourd’hui près de sept cents habitants.

Les townships qui bordent le Saguenay du côté ouest jusqu’à la baie Ha ! Ha ! sont ceux de Saguenay, de Dumas, de Saint-Jean, d’Hébert et d’Otis ; puis, en arrière, viennent les townships Sagard, Ducreux, Périgny, Brébeuf et Lallemant, Ferland et Boileau ; ces derniers ne sont guère encore que projetés, et c’est à peine si quelques lignes latérales ont été tirées pour les séparer les uns des autres.

Le township Saguenay est assez fertile : aussi toutes les familles qui y résident cultivent la terre. On y