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Sur le parcours de cette ligne il n’y a pas moins de treize grandes rivières, outre un grand nombre d’autres plus petites. À chacun des points d’intersection il s’élèvera sans doute plus tard une scierie et toute la région deviendra un vaste champ nouveau pour l’industrie forestière. À l’heure actuelle même, la quantité de billots amenés annuellement par le Saguenay et le Saint-Maurice a une capacité de cent vingt millions de pieds, ce qui suffit à charger 15,000 cars (wagons) de première dimension.

Grâce au chemin de fer du lac Saint-Jean, Québec deviendrait l’entrepôt qui approvisionnerait tous les chantiers de bois du Saint-Maurice et du Saguenay ; et ce commerce d’approvisionnement est estimé à $300,000 ou $500,000. La première section seule mettrait la ville en communication immédiate avec quelques-unes des plus florissantes paroisses de la province, lesquelles contenaient en 1871 une population de douze mille âmes.

En 1874, la manufacture de bois de construction dans la région que devra traverser le futur chemin de fer a été de 148,114 billots de pin et de 277,726 billots d’épinette ; donnant un total de 58,345,400 pieds.

Le total de l’exportation de madriers de pin et d’épinette, du port de Québec, dans la même année, s’élevait à 215,356,761 pieds, d’où l’on voit que le Saint-Maurice et le Saguenay fournissaient plus du quart de l’exportation.