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à la condition que la construction du chemin de fer ait lieu, les moyens d’établir le pays sur tout son parcours, depuis Québec jusqu’au lac Saint-Jean.

Bois de Commerce : — Le rapport démontre qu’il existe des quantités considérables de bois de commerce sur cette route, considération très-importante pour le futur trafic du chemin.




Les avantages qu’offre la route de la Batiscan sont si frappants qu’il m’est inutile de déclarer que j’appuie entièrement le choix que votre ingénieur-en-chef en a fait. Le fait que le sommet de cette ligne est de 600 pieds plus bas, et que sur une longueur de 35 milles, la ligne de la Métabetchouane court sur une plus grande élévation que le point culminant atteint par la ligne de la Batiscan, suffit à lui seul — dans ce climat… pour trancher la question. Et si l’on ajoute à cela tous les autres avantages qu’offre cette ligne, il n’y a plus à hésiter.

J’ai l’honneur d’être,
Monsieur,
Votre obéissant serviteur,
A. L. Light.

Voilà pour la ligne principale de Québec au lac Saint-Jean, mais il faudrait y ajouter un embranchement allant de la rivière Batiscan à La Tuque, pour des raisons de premier ordre. La Tuque est en effet l’entrepôt du bois de toute la vaste région arrosée par le Saint-Maurice, et la construction d’un chemin de fer de Québec à La Tuque assurerait à ce chemin le transport de presque tous les éléments nécessaires à l’exploitation du bois sur le Saint-Maurice ; de là, la ligne traversant la hauteur des terres et suivant la rivière Ouiatchouaniche, atteindrait le lac Saint-Jean.