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semestre, les institutrices sont généralement bien payées ; car les commissaires trouvent facilement à cette époque les moyens d’échanger leurs produits pour de l’argent. Si les commissaires ne voulaient pas se soumettre à ces nécessités de situation particulières au comté de Chicoutimi, ils seraient obligés de fermer les écoles. Le seul moyen praticable pour eux de les maintenir sera encore peut-être pendant plusieurs années d’accepter des paiements en nature, l’argent étant une chose extrêmement rare dans le Saguenay, et la plupart des transactions n’y étant guère que des échanges de produits.

Malgré les défauts, ou plutôt les inconvénients et les misères que nous venons de signaler, il faut reconnaître que les municipalités du comté de Chicoutimi ont à cœur l’avancement de l’éducation, comme du reste en fait foi le dénombrement successif des écoles que nous allons mettre sous les yeux du lecteur.

1o CHICOUTIMI (ville)

On trouve dans cette petite ville quatre écoles élémentaires fréquentées par 288 élèves : c’est une école de plus que l’année précédente et une augmentation de 29 dans le nombre des élèves. Quatre-vingt-quatre de ces élèves apprennent depuis l’A. B. C. jusqu’à la lecture courante, 108 lisent couramment, 96 lisent bien, 201 étudient l’arithmétique et le calcul mental, 22 la tenue des livres, 79 la grammaire,