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remplis de noblesse, n’ont rien d’altier ni de dominateur et se fondent aisément dans l’ensemble des détails pittoresques.

On ne connaît pas exactement la quantité de terre arable qu’il peut y avoir au nord du lac Saint-Jean, depuis la rive jusqu’à la première chaîne de montagnes qui se trouve à une distance de vingt-cinq à trente milles, et quelquefois plus ; mais toutes les explorations qui ont été faites concourent à faire regarder ce sol comme remarquablement fertile et capable de recevoir une population de plus de cent mille âmes. Le terrain est presque partout plat et richement boisé ; c’est de là que la maison Price fait venir le seul pin qui a échappé aux incendies dont la vallée du lac Saint-Jean a été le théâtre à diverses époques et dont plusieurs espèces de bois ne se relèveront jamais ; c’est là aussi qu’on avait projeté l’année dernière l’établissement d’un nouveau township entre la Péribonca et la grande Décharge, et auquel on aurait donné le nom de township Racine, en l’honneur de l’évêque de Chicoutimi ; mais ce projet n’a pas encore reçu d’exécution.

De la Péribonca à la grande Décharge, il y a quelque chose comme quinze à seize milles de distance ; deux milles plus loin est la petite Décharge qui va rejoindre la précédente à l’extrémité est de l’île d’Alma, et toutes deux forment alors la rivière Saguenay qui poursuit son cours jusqu’au Saint--