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quatre lots ; ces quatre lots par personne, le lot étant de cent acres dans les conditions ordinaires d’établissement, donnent quatre cents acres ; soit, au total, 20,000 acres.

La concession a été faite moyennant vingt cents l’acre, prix en quelque sorte établi des terres du lac Saint Jean. Si le gouvernement le percevait directement, il retirerait $80.00 pour chaque lot de 400 acres ; mais la société en retire $90.00, parce qu’elle réserve un fonds de dix dollars par chaque lot pour dépenses imprévues et autres de toute nature.

Chaque sociétaire s’est obligé à payer ses quatre lots de cent acres chacun dans l’espace de dix-huit mois, par versements de $22.50 tous les six mois. Le premier versement a été fait d’avance, et les travaux ont immédiatement commencé.

Les sociétaires ont tiré au sort les lots qu’ils devaient prendre et ils ont laissé de côté une réserve de quatre cents acres pour l’érection d’un village et la construction d’une scierie et d’un moulin à farine.

Mais comme en dehors de la concession de vingt mille acres qui lui était faite en bloc par le gouvernement, il restait environ mille acres de terre arable dans le township Normandin, la société a obtenu du cabinet provincial qu’il lui fût permis d’établir une deuxième catégorie d’actionnaires à qui elle concéderait des lots de cent acres.

Cette dernière facilité était surtout établie en vue de favoriser les gens du Saguenay, déjà à l’étroit dans