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Ajoutons qu’en 1871 il n’y avait dans le comté de Chicoutimi que 80,830 acres de terre en culture, sur 255,338 qui avaient été concédés.

Sir William Logan et M. Richardson, qui ont exploré la région du Lac Saint-Jean pour le département géologique, ont déclaré qu’on ne saurait trouver nulle part un sol d’alluvion d’une aussi grande épaisseur, un pareil fonds d’argile, sous lequel on rencontre partout une couche de pierre calcaire. Le fait est que le fond du lac Saint-Jean n’est guère autre chose que de la pierre calcaire et que toute la rive ouest en est formée.

Les argiles marines, généralement recouvertes de sable et de gravier, ce qui rend le sol très-friable, se trouvent presque partout entre la baie Ha ! Ha ! et le côté ouest du Lac, ainsi qu’entre cette baie et Chicoutimi.

C’est à l’ouest, au nord et au nord-est du Lac que l’on découvre les plus belles terres, et nous pouvons dire que là se trouve l’avenir de ce beau pays, que c’est là que la colonisation va prendre son développement sur une véritable grande échelle, pourvu que les habitants du Lac Saint-Jean puissent enfin être mis en mesure de communiquer rapidement avec la capitale au moyen d’un chemin de fer qui transporte leurs produits et en permette l’écoulement prompt et assuré.