Métabetchouane, qui s’élevait au débouché de la rivière de ce nom dans le Lac, les Jésuites avaient fait des défrichements assez considérables ; mais depuis qu’ils s’étaient retirés, la forêt avait repris son domaine et les champs de blé avaient disparu[1].
Dans les limites ci-dessus indiquées de l’immense domaine affermé à la « Compagnie des Postes du Roi » se trouvaient les établissements de traite dont les noms suivent : Tadoussac, Malbaie, Bondésir, Papinachois, Islets de Jérémie, Betsiamites, Chicoutimi, Lac Saint-Jean ou Métabetchouane, Nekoubau, Chomontchouane et les Mistassins. Plus tard y furent ajoutés les postes de Muskapis, de Moisie et des Sept Isles, dans le bas Saint-Laurent. Il y a un demi-siècle, le fermier des « Postes du Roi » était un M. McDonal, à qui son bail ne coûtait que douze cents louis par an. Il employait quatre cent cinquante hommes dans les postes et les pêcheries, et cinq cents Indiens à la poursuite des animaux à fourrures.
Les postes de Tadoussac, Bondésir, Islets de Jérémie, Betsiamites, Papinachois et Mistassins étaient échelonnés sur la rive nord du Saint-Laurent, en partant de la rivière Saguenay et en descendant le fleuve,
- ↑ Le poste de Métabetchouane existe encore et est occupé par M. Flanagan, agent de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Mais cette compagnie n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était avant qu’elle n’eût perdu son monopole du commerce des fourrures. Les Indiens, du reste, ont presque tous disparu, et il n’en subsiste plus guère que 300 à 350 établis depuis quelques années sur une réserve qu’ils cultivent.