ou à découvert, dans les pays dépendant du dit domaine, à quelques personnes qu’elles puissent appartenir, comme aussi de saisir et arrêter tous les bâtiments généralement quelconques qui se trouveront traiter ou avoir traité avec les sauvages dans l’étendue du dit domaine, et poursuivre devant nous la confiscation des choses saisies sur les procès-verbaux des dits commis et préposés, dûment affirmés. »
Après la cession du Canada à l’Angleterre, le territoire du Saguenay continua à être affermé. Les fermiers du Domaine étaient intéressés à exclure les étrangers autant que possible et à tenir secrètes les ressources du pays, autant pour maintenir leur monopole que pour empêcher toute compétition chaque fois qu’il s’agissait de renouveler le bail. C’est pour cette raison qu’on fut si longtemps sans rien connaître, ou du moins fort peu de chose, relativement au Saguenay. À l’exception de quatre ou cinq postes où la compagnie de la Baie d’Hudson faisait la traite des pelleteries avec les sauvages, tout le reste du pays était le domaine de familles montagnaises dont la chasse et la pêche enrichissaient la compagnie. La seule terre en culture était un petit jardin et quelques arpents que l’on permettait quelquefois à de vieux employés de cultiver à leur profit. On comptait trois ou quatre colons de cette sorte établis autour du Lac Saint-Jean. Cependant, au poste de