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dans le roc. Nous y avons trouvé aussi un fragment de calcaire silicieux. Il paraît qu’il y a une vingtaine d’années on faisait de la chaux au poste, et l’on montre la place du fourneau où se voient encore des morceaux de pierre calcaire à demi brûlés. Si cette pierre venait de quelque dépôt calcaire du voisinage, on n’a pu le découvrir ni en rien savoir ; mais celle en question aurait pu être apportée pour l’occasion de la Malbaie ou de la Baie Saint-Paul, où la pierre calcaire abonde. »

Le rivage du nord, en face de Chicoutimi, est formé de hauteurs brisées et montueuses, ordinairement boisées d’épinette, de petit pin rouge et de bouleau blanc, laissant cependant par endroits une lisière d’argile entre elles et les bords de la rivière. C’est cette lisière qui est mise en culture par les habitants. En remontant en cet endroit la rivière, sur une longueur d’environ cinq milles, on arrive au cours d’eau du Marais où le Saguenay devient obstrué par des rochers et des rapides. La mer y monte de sept pieds, et, au portage des Terres Rompues, environ un mille au-dessus du confluent de ce cours d’eau et du Saguenay, le flux de la mer devient à peu près imperceptible. C’est là que le Saguenay cesse d’être navigable, après un parcours de 74 milles, à partir de son embouchure.

C’est à Chicoutimi que se trouve le principal établissement de la maison Price, en même temps