l’agent de la Compagnie de la Baie d’Hudson, et les autres étaient occupées par les engagés de la Compagnie. Autour de ces maisons on cultivait un petit jardin, mais à cela se bornait tout ce qu’il était permis de tenter en fait de culture. On en excepte pourtant Métabetchouane où les Jésuites avaient opéré des défrichements assez considérables ; mais, depuis leur départ, tout était retourné en forêts.
Lorsqu’en 1828, M. Bouchette, après avoir parcouru dans son exploration officielle le bassin du Saint-Maurice et descendu la rivière Ouiatchouane jusqu’au lac Saint-Jean, arriva à l’embouchure de la Métabetchouane où se trouvait le poste, il y vit que l’établissement tout entier se composait d’une résidence pour l’agent, d’un magasin, d’une boulangerie, d’une étable et d’une grange, avec un jardin spacieux qui produisait en abondance diverses espèces de légumes, surtout des patates pour l’alimentation des habitants du poste. Il trouva que le sol devait y être passablement bon, puisque non seulement le blé et divers végétaux y poussaient, mais encore que les concombres et les melons y venaient admirablement. Il y découvrit la trace des sillons faits autrefois par la charrue dans les terres défrichées par les jésuites, et qui maintenant étaient recouvertes d’épinette, de tremble, de sapin, de bouleau, de pin, et dont une partie produisait du mil. Avaient disparu également les vergers de pommes et de prunes que se souvenaient