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DE LA MATAPÉDIA

le canton Causapscal, par exemple, on trouve des propriétés, comme celle de M. Blais, qui valent $5000, celle de M. Valois, $4,500, de M. Lepage et de M. Heppel, chacune $4000.00.

Ajoutons que dans presque toutes les parties de la vallée le sol est drainé naturellement et qu’il n’existe pas de région où le travail du colon soit plus facile.

Le prix des terres vendues par le gouvernement est de vingt centins l’acre.

Grâce au chemin de fer Intercolonial, les colons ont aisément et régulièrement accès aux marchés de Québec et des provinces maritimes.

6o Les forêts, très étendues, très productives, sont exploitées surtout par deux grandes maisons de commerce, la maison King et la maison Price, qui emploient des centaines de bras chacune, sans compter des exploitations particulières, moins importantes, mais tout de même fort avantageuses pour les colons qui y trouvent de l’emploi constamment, s’ils le veulent, en dehors de l’époque des semailles et de la récolte.

Cela suppose naturellement l’existence de « chantiers » et de scieries, pour l’exploitation sur place. Tous ceux qui veulent y prendre part sont à même de le faire. Aussi, le colon n’a-t-il jamais de morte saison et les « chantiers » l’attendent, pour l’aider à nourrir sa famille, quand sa terre lui a donné, pour l’année courante, tout ce qu’elle était en mesure de lui donner.

7o Toutes les parties habitées de la Matapédia se trouvant en communication directe et rapide avec la grande voie ferrée de l’Intercolonial, elles peuvent écouler journellement leurs produits sur tous les marchés du Dominion.