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DE LA MATAPÉDIA

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quelque sorte le trait d’union et l’attache indispensable. À travers son territoire passe le seul chemin qui conduit, non seulement à la province maritime que nous venons de nommer, mais encore aux établissements très nombreux, considérables et prospères qui forment le littoral de la Baie des Chaleurs, jusqu’à la limite orientale de l’immense comté de Gaspé.

Elle est traversée, dans toute sa longueur, par le chemin de fer intercolonial, et elle est sur le chemin de la grande route maritime et continentale qui, dans un avenir rapproché, reliera l’Atlantique aux grands lacs de l’Ouest par le port de Paspébiac, sur la Baie des Chaleurs.

Dans un avenir non moins rapproché, enfin, la vallée de la Matapédia va se trouver rattachée, en droite ligne, par un autre chemin de fer, à celui de Témiscouata, qui met en communication tout le littoral du Saint-Laurent, entre les comtés de Kamouraska et de Rimouski, avec la province du Nouveau-Brunswick. Ce chemin de Témiscouata n’est, à proprement parler, qu’un tronçon d’une grande ligne future qui reliera Saint-Jean, la capitale de la province néo-brunswickoise, au réseau multiple des lignes qui parcourent tout le continent américain.


VILLAGE DE MATAPÉDIA

II


La vallée de la Matapédia fait partie de cette riche zone territoriale qui s’étend, en arrière de la chaîne souvent interrompue des Alléghanys, entre les lacs Squatteck, près du grand lac Témiscouata, et l’embouchure de la Ristigouche. Cette vaste étendue de pays, qui forme un plateau continu, dont les ondulations se suivent indéfiniment sans