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C’est au district de Québec de continuer à y envoyer ses enfants ; ils y trouveront d’avance des amis, des parents, dont le courage et les efforts ont été couronnés d’un plein succès.

Cet exemple sous leurs yeux ne peut qu’exciter leur zèle et leurs espérances.

Continuez de stimuler la colonisation, et le lac Saint-Jean et le pays et votre chemin de fer en recueilleront les fruits les plus abondants.

Mgr  Marquis doit vous être d’un précieux concours. Le Pape le comble de faveurs parce que c’est à présent une Excellence colonisatrice. Il me semble que de loin j’en reçois une petite part, et que les colons sauront en être reconnaissants à Dieu et à la patrie.

Tout à vous,
A. Labelle, Ptre, Ass. Min., etc., etc.
M. J. G. Scott, sec. et gérant
du ch. de fer de Québec et du Lac St-Jean,
Québec, Canada.

CONSEILS D’UN AGRICULTEUR D’ONTARIO (M. FLATT, DE HAMILTON, QUI A VISITÉ LE LAC EN 1890), AUX COLONS DU LAC SAINT-JEAN.

« La première chose à faire est de bien préparer le sol et le mettre dans des conditions propres à produire une bonne récolte. Cela fait, il convient d’étudier quelle espèce de grain rapporterait le plus pour la peine qu’elle coûte. La terre que le colon se propose d’ensemencer au printemps doit être labourée l’automne précédent, et les rigoles creusées suffisamment pour que l’excès d’eau s’égoutte de bonne heure, aussitôt la neige fondu et la terre dégelée, disons à une profondeur de trois pouces. Il serait bon de semer avant toute autre chose de l’avoine et du blé de printemps, et les autres grains après, mais sans retarder.

Je vous conseillerais de mêler de la graine d’herbe à toutes vos semailles de printemps, laissant une partie de votre terre en foin et passant l’autre partie au labour. Dans la partie que vous avez l’intention de labourer à l’automne, semez un minot de graine de trèfle par chaque dix acres ; dans la partie laissée en foin semez un demi minot de grain de timothy et un minot de trèfle, par chaque dix acres également.

Maintenant que vous possédez des facilités nombreuses pour l’expédition de tous les produits quelconques, il est bon de faire un choix des grains que vous voulez cultiver et d’étudier s’il ne serait pas avantageux d’essayer, par exemple, le houblon.

L’élevage de la volaille paierait bien aussi, je présume, attendu que Québec doit être un bon marché et pour la volaille et pour le porc. »

John Flatt.