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Les squatters, qui ont fait des ébauches de défrichement en profondeur du quinzième rang, ainsi que les colons qui habitent sur les rives du lac Bouchette, parlent avantageusement du climat.

Ce domaine, actuellement le plus important de toute la vallée du lac Saint-Jean, par sa position sur le parcours immédiat du chemin de fer, sera avant peu un foyer convergent de colonisation, la présence du chemin de fer devant amener ce résultat.

(Geo. B. Du Tremblay, 26 juin 1886.)

La plus grande partie des rangs huit, neuf, dix, onze, douze et treize est généralement de terre forte, ou autres terres végétales fertiles. Il y a un peu de roches dans certains endroits ; mais il n’y a pas de montagnes ni rien de nuisible ; c’est un terrain plan ou onduleux.

Les feux de forêts qui sévissent d’une saison à l’autre font plus de mal que la dévastation causée par l’industrie forestière dans le Saguenay. La fréquence de ces feux a aussi le résultat pernicieux de détruire les matières organiques du sol.

(Geo. B. Du Tremblay, 7 août 1886.)


Canton Dolbeau


Les rives de la rivière Péribonka sont basses partout et de terre forte. Il n’y a pas une seule roche, et le terrain est plan et uni : je n’y ai pas vu de montagnes. La forêt est magnifique. Dans cette dernière partie mentionnée de l’arpentage, j’ai remarqué qu’il y a encore beaucoup d’épinettes à billots et quelques pins. On trouve les rives boisées d’épinettes, sapins, ormes, frênes, trembles, etc.

Les rives de la rivière Mistassini sont basses, généralement, excepté vis-à-vis de la grosse île. Les plus beaux bois verts couvrent les deux rives. J’ai remarqué qu’il y a joliment du pin blanc sur la rive droite.

Cette rivière traverse le plus beau terrain du monde sous le rapport de la richesse du sol. C’est aussi un paysage des plus pittoresques, qui a beaucoup de vogue à ce temps-ci. J’ai vu tout le long de cette rivière la plus belle et la plus abondante forêt, consistant en ormes, frênes, trembles du Canada, peupliers, gadelliers, cerisiers, gros merisiers, bouleaux, etc., etc.

(G. T. du Tremblay, 2 mai 1888.)