faire de la chasse au loup-marin une industrie régulière, possédant ses capitaux, son personnel permanent, ses navires et tout le matériel nécessaire à une importante exploitation. Cinquante voiliers sont engagés dans cette entreprise, et dès 1815, le dénombrement de la capture donne le chiffre de 125,315 pièces.
En 1820, cette capture se chiffrait par 213,679 pièces
En 1822, “ “ “ 366,982 “
En 1835, “ “ “ 558,942 “
En 1840, “ “ “ 631,385 “
En 1842, “ “ “ 344,683 “
En 1844. “ “ “ 685,530 “
la plus forte prise qui ait été faite en une seule année.
Les chasseurs de loup-marin terre-neuviens sont généralement au service de grandes maisons commerciales de leur île, qui ont réalisé dans cette industrie des bénéfices énormes.
II
À l’origine, la chasse se faisait à l’entrée des rivières ou dans des fiords étroits ; elle s’est continuée dans des bateaux de pêche bientôt remplacés par des goélettes, montées chacune par une douzaine d’hommes, et ces goélettes n’ont pas tardé à faire place à des vaisseaux d’un tonnage de 200 à 250 tonneaux, avec des équipages de 40 à 50 hommes.
En 1857, il n’y avait pas moins de 400 vaisseaux et 13,6oo hommes engagés à la chasse au phoque, et