des eaux de pluie qu’elles deviennent, aux yeux de l’économiste, bien plus importantes comme agent physique, bien autrement précieuses pour la richesse publique qu’à ne les considérer qu’en leur qualité de simple matière exploitable par l’industrie et le commerce. Que la pluie produise les forêts, c’est ce dont on peut se rendre aisément compte par la position relative des forêts et des pluies dans l’Amérique du Nord. Ce qu’on appelle la région de l’Atlantique, c’est-à-dire la partie orientale du continent américain, reçoit tous les ans une abondante quantité de pluie ; aussi était-elle couverte, à l’origine de l’émigration européenne, d’une épaisse et vaste forêt de pins et d’épinettes qui s’étendait, à partir du Labrador, sur le Canada tout entier, sur les États de la Nouvelle-Angleterre et sur le nord de celui de New-York ;
nouveaux par an ; en ajoutant la quantité qui est nécessaire pour entretenir les ponts annuellement, on arrive à 255 millions de pieds cubes.
Si l’on évalue à 5,000 milles la longueur des nouveaux chemins construits tous les ans, il faudra encore 13,200,000 nouveaux dormants et 10 millions de pieds de bois pour ponts, tréteaux, stations.
En somme, la consommation annuelle est de 305,712,858 pieds cubes.
On calcule qu’il faut pour subvenir à ces besoins tout le bois employable de 296,817 acres de terres bien boisées, par année, en admettant que chaque acre fournisse 300 dormants.
À une pareille consommation, il n’y a pas de doute que, quelque