des arbres de moins de soixante pieds de long, à compter de trente pouces de la souche ; et comme la plupart des gros arbres de nos forêts ont été coupés, on ne saurait être surpris aujourd’hui de la disparition rapide des trains de bois, ni de ce que les concessionnaires de coupes utilisent jusqu’à la dernière limite la matière première et tirent profit de toutes les parties irrégulières de l’arbre, des croûtes, etc., etc., qu’ils vendent pour des usages grossiers ou même pour la combustion. Cependant il descend encore quelques rares trains de bois de la rivière des Quinze, dans l’Outaouais supérieur ; mais de la région du lac Nipissingue, au contraire, le long de la ligne du Pacifique, dans la province d’Ontario, il en est venu cette année vingt-cinq ou trente ; c’est que, dans cette région, la forêt de pins est encore vierge et touffue ; aussi les marchands de bois d’Ontario paient-ils des prix exorbitants pour y obtenir des exploitations.
À la date du 30 juin 1886, les statistiques officielles évaluaient l’étendue des concessions de coupe de bois faites par le gouvernement à 47,176 milles ou 30,178,650 acres carrés, pour toute la province. La part de la rive nord seule comprenait 41,244 milles ou 26,396,693 acres carrés. Ces concessions s’étendent depuis le lac Témiscamingue jusqu’à la rivière Marguerite, dans le comté de Saguenay.