nous laissons de côté les grands tributaires de l’ouest, tels que la Petewawa, qui mesure 140 milles et arrose une aire de 2,200 milles carrés, la Madawaska, qui, sur un parcours de 240 milles, égoutte une aire de 4,100 milles, et enfin la Matawan, qui n’a pas plus de 25 milles de longueur, mais qui est le plus profond des affluents de l’Outaouais.
Parmi les tributaires de l’Outaouais ci-dessus mentionnés, sans compter la Keeppewa, qui sert de débouché au vaste lac de ce nom, les uns, tels que la rivière du Moine, la Blanche, la Coulonge et la Gatineau coulent au sein des plus belles forêts de pin de la province, tant par leur étendue que par la dimension et la valeur de leurleurs arbres. On y a trouvé, il n’y a pas plus de vingt ans encore, des pins qui avaient plus de dix-huit pieds de circonférence, à cinq pieds du sol. M. Lindsay Russell, qui a été pendant de longues années géomètre du gouvernement canadien, mentionne avoir mesuré lui-même, au pied du coteau sur lequel s’élève l’édifice des Chambres fédérales, des pins d’une circonférence de seize pieds et d’une hauteur de cent quatre-vingt. Il rapporte que sur un lot de 197 acres en superficie on avait coupé en quatre ans 17,383 billots de pin, soit environ 88 billots de l’acre. Des espaces aussi fortement boisés que ceux-là étaient nombreux, assez récemment encore, dans une grande partie de l’Outaouais supérieur ; mais