Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.

on ne les connaît pas toutes encore ; mais ce que l’on peut constater et suivre pas à pas, c’est son rapide développement. Il n’y a que la population fixe qui semble échapper au progrès général ; elle était, en effet, de 48,230 âmes lors du recensement de 1871, et celui de 1881 n’accuse qu’une augmentation de douze cents âmes, sans compter la population éparse des territoires non organisés ou non constitués en cantons. Mais on ne saurait juger de l’avenir d’après le résultat des dix dernières années, si ce n’est peut-être en doublant les chiffres pour la prochaine décade.

Cette zone peut à bon droit s’appeler la « zone des lacs ». Elle se développe depuis la tête du lac Témiscamingue jusqu’au lac Sapin, dans le comté de Berthier, sur une largeur de 60 et une longueur de 250 milles environ, embrassant ainsi une superficie de 15,000 milles carrés. « Elle est parsemée d’une infinité de lacs, dont plusieurs ont une étendue considérable, notamment le lac Keepewa, le Grand Lac, le lac Victoria et le lac Kekabonga. Le groupe des lacs qui écoulent leurs eaux par la rivière Keepewa forme un heptagone dont la superficie excède quatorze cents milles carrés ». Ils sont tous rattachés les uns aux autres et leur développement atteint une largeur d’une cinquantaine de milles : « à lui seul le lac Keepewa proprement dit occupe une étendue de plus de deux cent cinquante milles carrés ; il a