79,990 acres respectivement ; ces trois comtés renfermaient en outre 146,920 acres de pâturages.
Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait eu jusqu’à ces derniers temps tant de notions fantaisistes sur cette région, tant d’erreurs étranges, grossières et souvent ridicules, comme celles qui ont eu cours si longtemps sur le « mystérieux et inhabitable Nord, » assimilé hardiment aux impénétrables solitudes de la baie d’Hudson.
Sans doute la partie supérieure de la vallée de l’Outaouais n’est pas l’égale des autres au point de vue de la qualité du sol et des espaces colonisables ; elle est, du reste, absolument inhabitée, même très imparfaitement connue. Son climat est froid et humide, et ses bois de commerce ne fournissent qu’un appoint bien médiocre à l’industrie forestière. Mais au-dessous de cette zone s’en étend une autre, incomparablement supérieure, quoique renfermant de grandes étendues marécageuses, dont le dessèchement, toutefois, serait facile. C’est là surtout que s’alimente cet immense commerce de bois qui se chiffre par millions de dollars chaque année, et qui offre une variété considérable de produits, tels que madriers, planches, bardeaux, dormants de chemins de fer, courbes de navires, lattes, palissades, etc…
Dire ce que cette région favorisée contient de richesses minérales et agricoles n’est pas chose facile :