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trouvent en quantité, et particulièrement de celles de fer et de gypse.

Si l’on construisait un chemin de fer jusqu’au sud de la baie de James, et qu’un bateau à vapeur, partant de ce point, fît des voyages réguliers le long de la côte orientale, il y aurait affluence de voyageurs du Canada et des États-Unis vers ces rives pittoresques et grandioses à la fois, qui jouissent, pendant deux ou trois mois de l’année, d’une température agréable, et qui possèdent encore tout l’attrait et le prestige de l’inconnu.[1]

De sa source à la tête du Témiscamingue, l’Outaouais coule de l’est à l’ouest, comme on l’a vu plus haut, et ne s’éloigne qu’à de courts intervalles de la « hauteur des terres », limite septentrionale actuelle de la province de Québec. Il offre donc une route naturelle à un chemin de fer, et des avantages exceptionnels à la colonisation, qui se trouverait comme transportée, du jour au lendemain, dans cette région favorisée, sans avoir à traverser lentement, pas à pas, étape par étape et d’un canton à l’autre, le vaste

  1. Il est plus que probable que la province de Québec obtiendra bientôt possession du territoire de la baie de James. Dans ce cas, le meilleur moyen de coloniser ce territoire serait d’envoyer, aussitôt que possible, de Québec à la factorerie de Moose, un steamer portant un certain nombre de nos vigoureux nationaux, avec leurs familles. Ce noyau de colonie ne tarderait pas à grandir et à couvrir une bonne partie du territoire.