des boissons fortes, ayant souvent dispute entre eux, et, cependant, montrant toujours le plus grand respect pour les agents et les associés de la Compagnie, qui étaient relativement en petit nombre et qui n’avaient aucun moyen légal de se faire obéir. Telle est la manière dont la Compagnie du Nord-Ouest a fait le commerce des pelleteries, pendant bon nombre d’années, jusqu’à ce qu’elle se soit fondue dans la Compagnie de la baie d’Hudson, en 1821. Aujourd’hui cette dernière n’a plus à redouter de concurrence organisée en grand ; mais le commerce des pelleteries étant devenu absolument libre, les Indiens peuvent
voyageurs les chargent sur leurs épaules, le plat-bord dessous ; ils se mettent autant d’hommes qu’il est nécessaire pour le porter. Les autres portent le bagage et les marchandises, en attachant leur fardeau avec une bande de cuir qu’ils se passent sur le devant de la tête. Un petit canot, capable de contenir cinq personnes avec leurs couvertures, fusils et équipement ordinaire, peut être transporté par un seul homme.
La chasse et la pêche fournissent au voyageur sa nourriture sur la route ; que ce soit du poisson, du gibier ou d’autre viande, n’importe, il la prend telle que la Providence la jette sur son chemin ; et si la Providence lui manque, il a en réserve une provision de pemmican ou de chair de daim séchée et préparée d’une manière particulière. Les délices du voyageur sont le thé et de temps en temps un coup de rhum. On prépare le thé, lorsqu’on campe pour la nuit, lorsqu’on part de bon matin, et quelquefois encore lorsqu’on se repose au milieu du jour. Tout dur que soit son travail et quelque grossière que soit sa nourriture, le voyageur est