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L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR

chaque canton, une route en communication avec les grands centres de commerce, et de leur procurer, aussitôt que faire se pourra, un prêtre et une modeste chapelle qui les réunisse au moins une fois tous les quinze jours. En adoptant le système paroissial pour coloniser, on se sert d’un grand levier qui est en harmonie avec les besoins, les désirs et les aspirations des Canadiens-Français. »

Maintenant, veut-on savoir quel avait été le résultat de cette méthode, en apparence si simple que personne n’aurait voulu se donner la peine d’y penser ? C’est qu’en l’espace d’une quinzaine d’années, le mouvement colonisant avait poussé dans la vallée de la rivière Rouge, principal théâtre de l’apostolat et des travaux prodigieux du curé Labelle, une population de plus de huit mille habitants nouveaux ; dans le comté d’Argenteuil seul, un nouvel apport de quatre mille âmes, composé uniquement de nos nationaux, et, dans le comté de Terrebonne, une augmentation extraordinaire qui contrastait avec la diminution que l’on voyait s’opérer dans plusieurs régions avoisinant la métropole commerciale de la province.

Que cet exemple suffise et surtout qu’on l’imite, et, avant vingt ans, la physionomie agricole de la province ne sera plus reconnaissable.