gnes que celle des « pays d’en haut », laquelle comprenait tout le territoire de l’Outaouais et celui de l’Abittibi, et le Père Laverlochère, pour s’y transporter à partir de Montréal, prenait à Lachine un des grands canots chargés de provisions de la Compagnie de la baie d’Hudson et remontait ainsi jusqu’à la baie d’Hudson elle-même, à force d’aviron, en parcourant sur l’eau une distance de près de sept cents milles et en faisant d’innombrables portages. On s’arrêtait pour se reposer et se ravitailler aux quelques rares postes de la compagnie échelonnés sur ce long parcours ; on y rassemblait les Indiens pour les catéchiser, et la mission terminée, on repartait pour la mission suivante, à travers un pays sans autre ressource que la chasse et la pêche, les dernières habitations se trouvant alors au rapide des Joachims, sur l’Outaouais, à deux cents milles seulement de Montréal.
Le 14 octobre 1863, arrivèrent au Témiscamingue les Pères Pian, Lebret et Mourier. Ils trouvèrent un misérable « chantier » sur l’emplacement où ils devaient construire plus tard la maison actuelle des Oblats. De suite ils se mirent à l’œuvre. Il fallait avoir au plus vite une habitation au moins couverte et protégée contre les intempéries. Ils travaillèrent de leurs propres mains, abattant les arbres sur la colline voisine et les tirant au bas à l’aide de