apporter le tribut de leurs eaux soit à l’Outaouais, soit au fleuve Saint-Laurent, en suivant une direction presque invariablement la même, du nord-ouest au sud-est.
Plusieurs de ces affluents, est-il nécessaire de le dire, sont de larges et puissantes rivières arrosant des vallées assez grandes pour former de véritables provinces ; telles sont les rivières Gatineau, du Lièvre, Saint-Maurice, Saguenay et Betsiamis, qui sont les tributaires de premier ordre. Viennent ensuite, dans un ordre d’infériorité graduelle, la Rouge, la Batiscan, la Coulonge, la rivière du Moine, celle du Nord, l’Assomption, la Sainte-Anne et une foule d’autres, plus ou moins considérables, qui forment dans leur ensemble l’admirable système auquel ce pays doit d’être l’un des mieux arrosés de la terre.
Or, il s’agit de construire, au nord du Saint-Laurent, aussi loin que possible dans l’intérieur, sans s’écarter de la région des bonnes terres, depuis le lac Saint-Jean jusqu’au Témiscamingue, une seule et même ligne, appelée le Grand-Nord, qui sera tenue en communication constante avec le littoral du Saint-Laurent au moyen de lignes secondaires. Celles-ci devront suivre les cours d’eau grands et moyens, le long desquels la colonisation se porte toujours de préférence.