comtés d’Argenteuil, d’Ottawa et de Pontiac, jusqu’au lac Témiscamingue. Cette ligne rencontrera celle que l’on va prochainement établir le long de la Lièvre, entre Buckingham, sur l’Outaouais, et Kiamika ; elle rencontrera aussi celle que l’on construit actuellement le long de la Gatineau, depuis Hull jusqu’à Maniwaki, et plus tard, jusqu’à la rivière JEAN ou des GENS de terre, affluent de la Gatineau. Elle traversera enfin une ligne qui sera dirigée le long de la rivière Coulonge, dans le comté de Pontiac, à partir de la florissante petite ville de Portage-du-Fort, sur l’Outaouais, jusqu’à une soixantaine de milles dans l’intérieur.
Comme on le voit, dès l’abord, ce plan est admirable. On sent qu’il est le résultat d’une conception raisonnée, qui porte la méthode et une vue d’ensemble très pratique et très large dans la construction de lignes qui, sans cela, seraient peut-être abandonnées au hasard et au conflit des intérêts. De là une foule de déceptions futures, de là le chaos à la place de l’ordre lumineux qui résulte d’un plan réfléchi, basé sur la nature des choses, sur le cours que devra suivre inévitablement la colonisation de tout le nord de la province.
En effet, ce cours semble tout indiqué d’avance. Si l’on jette un regard sur la carte, on voit de nombreux affluents, les uns considérables, les autres moyens,