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hommes. Elle avait, en outre, fait des acquisitions importantes à une enchère publique de terrains phosphatés, qui avait eu lieu au département des Terres publiques.[1]

Elle achetait en même temps, pour 60,000 dollars (300,000 francs), les droits miniers des cultivateurs du canton Buckingham, et payait en une seule semaine trois mille dollars de salaires à ses ouvriers ; enfin elle se proposait d’établir avant longtemps une manufacture d’engrais pour transformer le phosphate de chaux en superphosphate propre à être livré à l’agriculture.

Cinq mille six cents acres, telle était l’étendue de terrain que la « Société française » possédait alors dans les deux cantons les plus riches en phosphate de toute la vallée de la Lièvre : ceux de Templeton et de Buckingham.

D’autre part, la « Société générale » et la « Société commerciale » de Paris, voulant consacrer une dizaine de millions de francs à l’exploitation des mines du Ca-

  1. L’acquéreur de terrains à phosphate est exempt de toute charge quelconque, sauf à payer à qui de droit la valeur des améliorations utiles faites sur ces terrains antérieurement à l’achat. De même, le droit de miner lui est octroyé en propriété absolue.

    L’acte de 1888 dit que le mineur doit payer un droit régalien de cinquante centins par tonne de minerai. Ce droit n’a jamais été réclamé, mais il peut l’être à la première occasion.