Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dollars. Des lots étaient vendus quatre, cinq, dix et même quinze dollars l’acre, et l’on remarquait que c’étaient les représentants des compagnies françaises qui avaient le plus fait monter les enchères dans cette circonstance.



Jusqu’à 1882 ou 1883, on n’avait fait qu’effleurer le sol dans ces travaux d’extraction du phosphate ; on s’était borné aux fouilles de surface ; mais les données géologiques, confirmées par les sondages d’essai, ne tardèrent pas à démontrer que les gisements les plus riches se trouvaient en veines pures et étendues, au-dessous des forages. M. Boyd-Dawkins, géologue anglais éminent, après une visite dans les districts à phosphate du Canada, avait exprimé l’opinion que les principaux dépôts se trouvaient à une certaine profondeur. Des sondages ultérieurs avaient promptement confirmé cette opinion sur plusieurs points, entre autres à la mine « North Star », où le puits principal, d’où l’on avait extrait plus de cinq mille tonnes de roche phosphateuse, atteignait une profondeur de trois cents pieds. À cette dernière profondeur même, on avait rencontré un dépôt beaucoup plus considérable que tout ce que l’on avait trouvé précédemment, et la preuve acquise de la continuité des dépôts avait provoqué l’organisation des travaux d’exploitation sur une très grande échelle.