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creusé un canal de quatre milles de longueur, précipite les eaux de l’Outaouais, par une chute de soixante-sept pieds, dans l’admirable bassin où se mirent les édifices publics, le palais législatif, les parcs et les jardins de la capitale des provinces confédérées de l’Amérique britannique.

Depuis l’embouchure de la Mattawan jusqu’à la capitale fédérale, le voyageur a parcouru une distance de cent quatre-vingt-quinze milles, marquée par de nombreux et pittoresques rapides, qui ont fait descendre l’Outaouais de quatre cent huit pieds et l’ont amené graduellement à une altitude de soixante-dix-sept pieds à peine au-dessus du niveau de la mer.

    de la mine. Et lorsqu’il sera rendu, il examinera le cours de la veine qui a esté déjà découverte et que l’on prétend estre sous l’eau, et à l’embouchure d’une petite rivière qui se décharge dans la grande rivière des Outaouais.

    Il est à présumer que cette veine n’est pas seule et qu’il s’en trouvera d’autres aux environs ; c’est ce qu’il convient de chercher et faire chercher avec soin, car l’on ne peut tirer aucun avantage d’une mine qui est dans l’eau. Pour faire cette recherche avec succès, M. de Boisclerc emportera avec luy 4 barres à mine, quelques pioches et langues-de-bœuf et autres outils nécessaires, cent livres de poudre pour faire jouer des mines, s’il est besoin, et emmènera avec luy deux bons canoyeurs, qu’il emploiera et qui feront partie de l’équipage de son canot.

    Le Sr Guillet a quelques connaissances de la situation du lieu où est la mine ; il est à propos que le Sr Boisclerc s’entende avec luy, et ce tant pour le voyage qu’ils feront ensemble, que pour les autres mesures à prendre pour réussir dans la découverte en ques-