À la suite de la cascade, se présentent tour à tour des bassins et des rapides, dont les longueurs totales ne dépassent pas trois milles et la dénivellation vingt et un pieds, et qui nous conduisent jusqu’à une chute de trente-quatre pieds, dite des Paresseux.
Immédiatement au-dessous de la chute des Paresseux, on tombe dans l’eau profonde, entourée de rochers syénitiques, hérissés en pointes, qui forment comme un collier de granit ; trois milles plus loin on trouve un autre rapide, qui aboutit également à une nouvelle nappe d’eau presque ovale, d’une cinquantaine de pieds de profondeur, et, ainsi de suite, jusqu’à ce que l’on arrive au magnifique lac Plain-Chant, qui a près de six milles de longueur, une largeur de quatre à cinq cents pieds et une profondeur dépassant à certains endroits quarante-cinq brasses.
Entre le pied de la chute des Paresseux et l’entrée du lac Plain-Chant, la différence de niveau est de dix-huit pieds.
À l’extrémité inférieure de ce dernier lac, on n’est plus qu’à deux milles et demi du confluent de la Mattawan avec la rivière Outaouais, et l’on aura à franchir encore trois rapides, dont on évalue la chute à vingt et un pieds.
Comme on le voit, le caractère distinctif et tout à