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Ce que l’on redoute le plus, ce sont les gelées, et l’on croit que les gelées suivent un développement graduel et régulier, au fur et à mesure qu’on avance vers le nord. Mais les gelées dépendent en grande partie de la nature du terrain, et les terrains argileux y sont plus exposés que les autres, parce qu’ils sont froids et humides ; mais aussi, l’on peut les y combattre plus aisément par le drainage. C’est ainsi qu’on a combattu les gelées qui étaient très fréquentes dans les grands comtés de Grey et de Wellington, à l’origine de ces établissements, et maintenant elles ne sont plus à redouter. Il en sera ainsi dans toute la contrée qui s’étend au nord des lacs Nipissingue, Témiscamingue et Abittibi, jusqu’à la baie James elle-même. Toutes les récentes explorations s’accordent à reconnaître l’excellence de ce pays dont on compare le climat à celui-là même des environs de Montréal ; et, quant à sa richesse forestière, elle doit être énorme, puisque l’exploitation ne s’y est pas encore exercée.



Dans le pays qu’arrosent les tributaires de la Baie d’Hudson et que la province d’Ontario réclame, on voit d’immenses forêts d’épinette, de tamarac et de bouleau. Sans doute, avant longtemps, le chemin